Golden Kamui (t1) : Chasse au trésor en territoire Aïnou

Bonjour à tous,

Je vous l’avais présenté dans l’article sur les nouveautés de la rentrée littéraire, voici que Golden Kamui, la nouveauté Seinen des éditions Ki-Oon pointe enfin le bout de son nez. Le titre était très attendu (du moins par moi qui comptais chaque jour impatiemment sur le calendrier) et a été primé au Japon du prix du meilleur manga de l’année aux Manga Taisho. Ce premier tome de Golden Kamui tient-il ses promesses ?

Golden Kamui : de quoi ça parle ? 

Légende de la guerre russo-japonaise et surnommé « l’immortel », Saichi Sugimoto se retrouve seul et sans argent à la fin de la guerre après une altercation avec un de ses supérieurs. Décidant de devenir chercheur d’or dans la région d’Hokkaido, il apprendra rapidement l’existence d’un immense trésor accumulé par les Aïnous, peuple insulaire vivant en harmonie avec la nature. Trésor qui fut dérobé par un homme maintenant enfermé dans la pire prison qu’il soit. Les seuls indices à sa disposition sont de mystérieux tatouages sur la peau de criminels en fuite. Sauf que Saichi n’est pas le seul à s’intéresser au magot. La chasse au trésor se trouvera être des plus mouvementé que prévu. Il rencontrera sur sa route Ashirpa, une jeune Aïnou avec qui il fera équipe dans sa quête.

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Golden Kamui : Mon avis 

Véritable plongée dans la région d’Hokkaido du début du XXe Siècle, Golden Kamui est un titre singulier qui dépayse dès les premières pages. Avec son chapitre d’introduction (faisant tout de même près de 60 pages), l’auteur Satoru Noda, nous livre rapidement les premières pistes de son récit. Il démarre ainsi en fanfare sur un flash-back de Saichi pendant la guerre russo-japonaise, démontrant son savoir-faire de la guerre et pourquoi on le surnomme « l’immortel » (Saichi est tout simplement un homme voulant survivre dans l’horreur de la guerre, quoi de plus normal?). Un passif qui lui sera forcément utile pour la suite des aventures qui l’attendent. Cependant, la guerre n’est qu’un prétexte pour la véritable aventure qui nous attend : une chasse au trésor en plein territoire Aïnou.

Les Aïnous sont un peuple insulaire de l’île Hokkaido, se caractérisant par leur forte proximité avec la nature. C’est également le peuple qui a inspiré celui du film Princesse Mononoké du studio Ghibli, pour vous faire une idée.  La grande force de Golden Kamui est celle de réussir à nous livrer un vrai récit d’aventure, d’action et de mystère tout en nous éduquant sur un peuple que l’on connait, au final, très mal chez nous. Le récit est très référencé (on découvre en fin de tome une liste impressionnante d’ouvrages relatifs à la culture Aïnou que l’auteur a utilisé) et ainsi l’auteur nous éduque à cette vie indigène, préférant montrer des techniques de chasse, l’osmose avec la nature et jouer sur la symbolique des mots plutôt que de montrer le destin tragique de ce peuple en déclin (pour le moment du moins).

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Qui dit techniques de chasse, dit également survie en territoire hostile. Si Saichi porte bien le surnom de « l’immortel », il n’est cependant pas le pendant papier de Bear Grylls et il comprendra rapidement que sa rencontre avec Ashirpa, la jeune Aïnou, ne sera que bénéfique pour sa chasse au trésor. Si il est l’expert en combat, elle est l’experte en survie. Elle lui sera d’ailleurs d’une grande aide dans un combat contre un ours brun qui rappellera des souvenirs aux spectateurs de The Revenant. Un duo singulier qui marche plutôt bien, même si il faudra attendre un peu pour approfondir leur relation.

Un petit mot sur le dessin, qui de prime abord m’a rebuté sévèrement. L’auteur nous livre un travail en finesse avec dynamisme certain dans les scènes d’action, mais j’ai eu beaucoup plus de mal avec les visages tout en rondeur. Un détail qui fut rapidement éclipsé au fur et à mesure de la lecture. Un mot également sur l’édition qui est, encore une fois chez l’éditeur, d’un haut niveau avec du papier solide, des pages couleurs du début de tome et le vernis sélectif sur la couverture.

En conclusion, Golden Kamui est une réussite indéniable qui n’a pas usurpé sa réputation, tant nous sommes devant un récit singulier et dépaysant. A voir si la suite se maintient par la suite, mais Golden Kamui est déjà un Seinen des plus attirants. Après les très bonnes découvertes que sont My Hero Academia, Awaken et Outlaw Players, les éditions Ki-oon frappent (décidément) encore une fois très fort cette année avec ce titre. Je recommande.

Ma note

4 coffee

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5 Replies to “Golden Kamui (t1) : Chasse au trésor en territoire Aïnou”

  1. Juste pour te dire que j’aime bien le nouveau thème du blog et que je suis ravi d’avoir vu à quoi tu ressembles en vrai 😉 Sinon, pourquoi ne pas choisir le nom de domaine Coffee Quest.fr ou.com ? Le spécialiste en SEO que je suis te déconseille fortement une extension différente de ces deux-là ! La bise mec !

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    1. Tu déconseilles même l’extension .net ? Le problème que j’ai c’est que .com n’est plus disponible (un magasin de café au states le possède…) et wordpress ne propose pas le .fr. ça m’embête de changer de nom, je suis attaché à Coffee Quest et c’est l’identité du blog…

      Merci pour le retour sur le thème mec (et oui j’ai mis ma tête, mais sans ma fameuse casquette haha) 😉

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      1. Disons que tout dépend de tes ambitions. Si tu blogues simplement pour le plaisir, ne te prends pas trop la tête. Si tu blogues pour être lu par le plus grand nombre ou si éventuellement un jour tu souhaites « professionnaliser » ton blog, dans ce cas un.fr ou .com offrira plus de visibilité à ton site sur les moteurs de recherche. Un .net ça passe. Autrement ne modifies pas l’URL de ton blog car les internautes qui te suivent ne pourront pas te retrouver ! Take care bro

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