Bonjour à toutes et tous !
Après la première étape du bilan de l’année qui était consacré aux jeux vidéo, l’heure est venu de lever le voile sur le bilan de l’année cinématographique. Comme toujours, les Coffee Quest Awards sont entièrement subjectifs, alors n’hésitez à me donner votre avis dans les commentaires ! Alors, qui succède cette année à Hard Day en 2015 et Dernier Train pour Busan en 2016 ?
Okja
Celui qui te prouve que le cinéma, ce n’est pas qu’au cinéma
Okja aura marqué l’année de son empreinte en grande partie à cause de la « polémique » l’entourant pendant le festival de Cannes. Si, rappelez-vous, la grogne des distributeurs, des vieux cons et des têtes bien pensantes soutenant amèrement que : « le cinéma, ce n’est qu’au cinéma ! », provoqué par la nomination durant le festival d’un film produit et diffusé exclusivement par Netflix. Personnellement, je reste sur mes positions, les méthodes de distribution évoluent, et j’ai pris un pied monstre devant Okja tout en étant tranquillement assis sur mon canapé. Okja est une fable moderne en phase avec son temps, aussi bien dans ses thématiques abordées, que dans sa méthode de distribution. On peut regretter cependant le manque de subtilité dans ses propos par certains moments, mais il reste un film d’une belle maîtrise dans cette année cinématographique un brin morose.
De quoi ça parle ?
Pendant dix années idylliques, la jeune Mija s’est occupée sans relâche d’Okja, un énorme animal au grand cœur, auquel elle a tenu compagnie au beau milieu des montagnes de Corée du Sud. Mais la situation évolue quand une multinationale familiale capture Okja et transporte l’animal jusqu’à New York où Lucy Mirando, la directrice narcissique et égocentrique de l’entreprise, a de grands projets pour le cher ami de la jeune fille.
Ça
Celui qui te rappelle pourquoi tu n’aimes pas les clowns
Je ne fais pas spécialement partie des fans de l’ancienne version de « Ça » et par extension, je n’attendais pas forcément la nouvelle version non plus. D’autant plus que je déteste viscéralement les clowns depuis mon plus jeune âge, ce qui ne devait pas aider de mon point de vue. Mais au détour d’une bande-annonce avant sa sortie, la curiosité a laissé place à l’excitation, et grand bien m’en a fait tant j’aurais raté un des meilleurs films fantastiques de l’année. Un film fantastique oui, car « Ça » n’est aucunement un film d’horreur. Il s’inscrit dans la mode des films et séries qui transpirent littéralement les années 80 et cette bande de gamins en prise avec une force surnaturelle qui les dépassent. Malgré une conclusion un peu rapide, la mise en scène est bonne, la photographie aussi, ainsi que toute la petite bande d’acteur. J’attends maintenant avec impatience la seconde partie de l’histoire !
De quoi ça parle ?
À Derry, dans le Maine, sept gamins ayant du mal à s’intégrer se sont regroupés au sein du « Club des Ratés ». Rejetés par leurs camarades, ils sont les cibles favorites des gros durs de l’école. Ils ont aussi en commun d’avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur métamorphe qu’ils appellent « Ça »…
Tunnel
Celui qui te donne la phobie des tunnels
Chaque année, comme à mon habitude, le cinéma Coréen s’invite en force dans mon top. Si Okja fait déjà partie de cette catégorie (malgré la présence de stars internationales au casting), on passe à la vitesse supérieur avec Tunnel, un film dont on ressort difficilement indemne. Tunnel est un film à deux niveaux, proposant de suivre d’un côté la vie d’un homme coincé dans un tunnel après un éboulement, dans un huis-clos sur fond de survival. De l’autre côté on suit sa femme à l’extérieur du tunnel, en prise avec les sauveteurs, la population, les politiques et les médias. L’occasion pour le réalisateur de dénoncer aussi bien les sphères politiques que médiatiques de son pays (faisant fort écho avec le nôtre) et qui peut être bien plus étouffante que la partie réellement survival du film. Un grand film prouvant au cinéma hollywoodien qu’il suffit d’une simple catastrophe à échelle humaine pour que la tension devienne plus forte. Bien loin des bouillis visuels à la Geostorm sorti également cette année…
De quoi ça parle ?
Alors qu’il rentre retrouver sa famille, un homme est accidentellement enseveli sous un tunnel, au volant de sa voiture. Pendant qu’une opération de sauvetage d’envergure nationale se met en place pour l’en sortir, scrutée et commentée par les médias, les politiques et les citoyens, l’homme joue sa survie avec les maigres moyens à sa disposition. Combien de temps tiendra-t-il ?
Logan
Celui qui nous dit au revoir pour la dernière fois
Au milieu des nombreuses sorties super-héroïques de l’année, celui qui marque véritablement l’année de sa main griffue, c’est Logan. Un film étape pour le genre avec d’un côté, l’aboutissement d’une carrière pour Hugh Jackman qui nous dit au revoir dans le rôle qui l’a fait véritablement connaitre. De l’autre, un film étape car il prouve et rappelle à l’industrie, qu’un film de super-héro doit être avant tout un film, avec un fond, un réalisateur et une identité propre, avant d’être une simple pierre bancale d’un univers connecté. Alors tout n’est pas parfait dans Logan, à commencer par la menace du film qui est un brin bancal, mais la proposition générale est une vrai bouffée d’air frais. Hugh Jackman, Patrick Stewart et la révélation Dafne Keen font des merveilles dans leurs rôles. J’espère de tout mon cœur de fan de comics que l’industrie prendra exemple sur Logan pour proposer des fins de super-héro marquantes. La Fox était sur la bonne voie avec Logan et la prise de risque de The New Mutants (qui sort l’année prochaine et devrait être un film d’horreur), mais le rachat par Disney fait peur pour la diversité créative du genre….
De quoi ça parle ?
Dans un futur proche, un certain Logan, épuisé de fatigue, s’occupe d’un Professeur X souffrant, dans un lieu gardé secret à la frontière Mexicaine. Mais les tentatives de Logan pour se retrancher du monde et rompre avec son passé vont s’épuiser lorsqu’une jeune mutante traquée par de sombres individus va se retrouver soudainement face à lui.
Baby Driver
Celui qui te donne la banane pour l’année entière
Et mon film de l’année, celui que je retiendrai si je ne devais en choisir qu’un, c’est le magistral Baby Driver ! Quand Edgar Wright, le réalisateur le plus geek de sa génération s’attaque au film de braquage, ça donne des étincelles impossible à éteindre en sortant de la salle de cinéma. Il se dégage une telle maîtrise de Baby Driver dans ses idées de réalisation, avec cette bande son accompagnant viscéralement l’image tout le long du film que ça force le respect d’un réalisateur que l’on aimerait voir plus souvent sur nos écrans. Et si c’était une de mes grosses attentes de l’année, j’avais tellement peur d’être déçu, n’étant pas forcément fan de son précédent film qui clôturait la trilogie cornetto, The World’s End. Avec Baby Driver, on est largement au niveau d’un Hot Fuzz ou d’un Scott Pilgrim et ça fait sacrément plaisir. Puis voir l’incroyable John Hamm (Mad Men) au cinéma, ça vaut également tout l’or du monde.
De quoi ça parle ?
Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby a un truc pour être le meilleur dans sa partie : il roule au rythme de sa propre playlist. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, Baby cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime et le braquage tourne mal… Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu.
Le bilan de l’année
C’est avec Baby Driver en grand gagnant que se clôture mon top cinéma de l’année. Une année cinématographique que je trouve plutôt légère dans l’ensemble, avec très peu de films qui m’auront véritablement marqué. J’aurais d’ailleurs été bien incapable de sortir un top 10… Je citerai quand même Wonder Woman, Le Roi Arthur et The Babysitter de Netflix pour compléter un peu le tour des films que j’ai apprécié. J’ai tout de même raté quelques films comme Blade Runner 2049 et The Lost City of Z qui ne sont ainsi pas comptabilisés dans mes impressions de l’année. Du côté des déceptions, deux me viennent véritablement à l’esprit sans réussir vraiment à les départager. Le premier n’est autre que Fast & Furious 8 qui est une série que j’ai toujours apprécié malgré tout le mal que l’on peut lire dessus. Le 8eme volet est trop too much, même pour moi, et les producteurs auraient dû arrêter avec la mort de Paul Walker qui offrait une magnifique fin au fan dans le 7eme. L’autre film c’est le Death Note de Netflix, qui est ma purge de l’année, et qui n’a absolument rien pour lui, ni en tant qu’adaptation, ni en tant que film. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin d’année et on se retrouve en 2018 pour de nouvelles aventures avec toujours plus de caféine !
Et vous, quels sont les films qui auront marqués votre année de cinéphile ?
Notre TOP vient d’être finalisé et sortira dans quelques jours =)
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Je te rejoins sur à peu près tout mais surtout sur Tunnel. Une très belle surprise qui a pris à contre-pied les habituels films catastrophes (que j’aime bien aussi, la preuve je me suis amusé devant Geostorm!) avec une vraie maîtrise sur le sentiment d’abandon que subissent l’homme coincé à l’intérieur mais aussi sa femme.
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Si tu ne l’as pas vu, je te conseille également Hard Day, le précédent (et premier) film du réalisateur de Tunnel. C’était mon film de l’année en 2015 et c’est clairement un réalisateur à suivre, selon-moi !
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Je n’ai pas encore vu Okja et Ça mais je te rejoins sur les 3 autres qui font partie de mon top10 de l’année mais le film le plus marquant de l’année pour moi est 120 battements par minute. Beaucoup d’émotion devant ce film, bien plus que je ne pouvais l’imaginer avant de le voir, il m’a totalement mis ko.
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Hard Day, Dernier train pour Busan puis Okja, un vrai fan de cinéma coréen 😉
Mais, en somme, un beau top même si je n’ai pas encore tout vu ! Pour ma part cette année, sans grande originalité, ça se joue entre La La Land, Blade Runner 2049 et Au revoir là-haut.
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